La forêt produit des centaines de tonnes de biomasse à l’hectare sous forme de bois et d’une grande quantité de feuilles qui, chaque année, retournent au soi. Il est donc regrettable que, dans bien des jardins nouvellement aménagés, les arbres à feuilles caduques soient pratiquement absents : on recule devant le travail du ramassage et on se prive ainsi de précieuses matières organiques.
L’utilisation du compost de feuilles est une vieille pratique en jardinage ; on donnait la préférence aux feuilles de hêtre, bien qu’elles fassent partie des feuilles dures (comme celles du chêne, du châtaignier, du noyer et de bien d’autres essences), qui se décomposent difficilement. C’est pourquoi on les utilisait d’abord en automne pour protéger du gel les planches destinées aux semis précoces, et on ne les mettait en tas, pour les composter, qu’au printemps suivant. La décomposition durait plusieurs années, et le compost obtenu devait encore être tamisé.